Peut-on vraiment appeler ça de la chance ?

* Mais je suis déjà passé par là ! Tsury, concentre toi un peu ! Par où est-ce que je suis arrivée ? Par là ? Non... Je suis belle et bien perdue dans cette sinistre forêt... * pensa t-elle, légèrement paniquée à l’idée de devoir passer une journée de plus ici.

Car oui, cela faisait déjà pas mal de temps que la jeune Asiatique cherchait à s’échapper de cet endroit lugubre et pour le moins effrayant, déjà, la veille, elle avait marché toute la soirée sans rien trouver et avait du passer la nuit ici, bercer par la peur de ne jamais retrouver son chemin. Si elle avait pu, elle aurait purement et simplement fondu en larme, mais elle ne pouvait plus pleurer, le peu d’eau qui lui restait dans le corps, elle voulait le garder, car elle commençait vraiment à se sentir déshydratée. Sans parler de la faim qui lui tenaillait le ventre depuis quelques heures ! La jeune femme regretta en cet instant de ne pas avoir pris au sérieux les avertissements de ses parents, personne ne savait où elle se trouvait, et ses mais, où étaient-ils ? Avaient-ils trouvé la sortie, pour pouvoir regagner leur maison ? Si s’était le cas, ils préviendraient surement leur parent que peut être tous n’étaient pas rentrés.

* Mais... Cette souche brûlée... Je l’ai déjà vu et... Oh mon Dieu qu’est que... * gémit-elle intérieurement.

Là, à ces pieds, un cadavre qui commençait à pourrir, recouvert par des mouches et dégageant une odeur pour le moins nauséabonde, c’était une fille à en juger par ses vêtements, mais l’identification était impossible, car la tête était littéralement explosée. Tsury se plaqua une main sur la bouche et l’autre sur le ventre, mais de toute façon, elle n’avait rien à rendre, son estomac était bel et bien vide. Elle se demanda ce qui avait bien pu lui arriver, elle sentait la panique monter en elle à la vitesse grand V, est-ce qu’elle allait mourir comme elle ? Un bruissement dans un buisson derrière elle la fit sursauter, elle se mit à courir, terrorisée, elle allait droit devant elle, n’importe où pourvu qu’elle n’ai pas le même destin que le cadavre. Une lueur d’espoir apparut dans ses yeux, là, devant elle, une grille, mais le plus important, c’est que derrière, il y avait un château. Elle poussa la grille, qui, à son grand étonnement était ouverte, elle avait si faim ! Elle avait l’impression que ses jambes ne la porteraient plus très longtemps.

* Faites que cette porte sois ouverte, faites... que... *

Son esprit commençait à s’embrumer, la faim et la soif sans doute, elle s’appuya contre la porte qui s’ouvrit d’elle-même, puis, voyant l’obscurité des lieux, elle n’eut pas le temps de dire un seul mot qu’elle s’éffondra sur le sol, terrassée par la douleur de son estomac qui lui demandait grâce. Sa vue se brouilla, pourtant, elle réussit à rester éveillée.