On l'attendait tous... 07kvRhG


 
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

On l'attendait tous...

Sujet: On l'attendait tous...   Ven 6 Juin - 21:56
Invité
Invité
Anonymous
La chambre ressemblait à un vrai champ de bataille. Divers vêtements et chaussures jonchaient le sol autour de plusieurs valises ouvertes. Au centre de la pièce, Kenshi se démenait comme un beau diable afin d’y faire entrer toutes ses affaires. De nombreux jurons franchissaient la barrière de ses lèvres. A vrai dire, il n’avait jamais aimé faire de genre de chose. Après deux bonnes heures, ses valises étaient enfin bouclées. Epuisé, il s’allongea sur son lit et ferma les yeux. Il avait encore un peu de temps libre devant lui avant de rejoindre le bus qui le conduirait à son nouveau chez-lui. La seule chose qu’il avait envie de faire était de se glisser sous sa couette et de s’endormir. Malheureusement, il avait un mal fou à fermer les yeux lorsque le soleil était présent et, faute d’avoir des rideaux ou quoi que ce soit d’autre qui le repousserait, sa chambre était constamment éclairée. C’était un des seuls gros problèmes de cet appartement, hormis le fait de devoir jouer avec la température de l’eau de la douche pour ne pas geler ou, au contraire, se faire brûler. Tout compte fait, cet endroit n’était pas digne de recevoir Kenshi. Ce dernier, toujours couché sur son matelas, s’imaginait vivre dans un immense château. Là, il aurait toutes sortes de domestiques à son service qui répondraient à tous les ordres donnés, etc. Un sourire illumina le visage de l’asiatique. Une vie de rêve, voilà ce qu’il désirait. Enfin, pour le moment, il n’aspirait qu’à manger une bonne glace. Dominé par l’envie, il quitta son lit, sortit de sa chambre en sautillant et pénétra dans la cuisine. Il s’approcha du congélateur, l’ouvrit et se mit sur la pointe des pieds afin d’attraper le délicieux dessert. Lorsqu’il l’eut en main, il prit son élan et sauta quelques centimètres vers l’arrière. Il ne souhaitait absolument pas tomber dans le bac froid, chose qui lui était déjà arrivée. Un frisson le parcourut quand il repensa à cela. Heureusement que le couvercle du congélateur ne s’était pas refermé sinon il aurait été bon pour mourir de froid. Quelle fin stupide pour une personne comme lui. Il secoua la tête et se concentra sur sa glace. Une fois le papier enlevé, Kenshi donna un grand coup de langue dessus qui faillit faire tomber l’une des boules par terre. Ayant les parfaits réflexes, il pencha le cornet dans le sens opposé et le liquide glacé reprit sa place initiale. Le petit blond quitta la cuisine et alla se jeter dans son canapé. Il y resta jusqu’à ce que sa glace soit terminée. Après seulement, il retourna dans sa chambre afin d’astiquer sa tenue. L’heure du départ approchait. Il se posa devant son miroir et s’observa bien attentivement. Les vêtements, les chaussures et les accessoires étaient parfaits. Par contre, au niveau de son visage, quelque chose clochait. Il s’approcha du miroir et chercha l’erreur. Ha, voilà ! Une petite moustache recouvrait toute la partie au dessus de sa lèvre supérieure. D’un coup de langue, ce léger problème disparut. Kenshi se regarda une dernière fois et en conclut qu’il était fin prêt. Il alla chercher ses valises à l’autre bout de la pièce et, les emmenant avec lui, sortit de cet appartement pour la dernière. Arrivé sur le trottoir, il jeta un coup d’œil à droite. Oh, merde, le bus était déjà là ! L’asiatique serra ses valises contre lui et parcourut la distance qui le séparait de son moyen de transport en courant. Il arriva à temps devant les portes coulissantes, essoufflé. Allez Kenshi, encore un petit effort. Il tenta de mettre un pied dans le bus mais une personne le doubla. Ca, c’était la dernière des choses à faire. Il agrippa ce bonhomme par la veste et l’obligea à se retourner. De là, il l’engueula comme un poisson pourri. En voilà des manières de bousculer les gens afin d’entrer le premier. Bien remonté, le petit blond jeta quelques cents au conducteur et alla s’installer au fond du véhicule, auprès d’un groupe de jeunes. Il n’aimait pas tellement les longs trajets mais alors lui demander de les effectuer seul, surement pas. Voyant que les gens près de lui avaient à peu près son âge, il se mit à leurs parler. La discussion dura une bonne heure quand, soudain, le bus s’arrêta. Kenshi, heureux que le voyage soit terminé, jeta un coup d’œil par la fenêtre. Non mais c’était quoi, le problème ?! Au lieu d’être à l’endroit prévu, le conducteur avait arrêté sa machine en plein milieu d’une forêt. Quelle idée, je vous jure. Comme il n’avait pas envie de poireauter dans ce vieux machin plus longtemps que prévu, il quitta son siège, s’approcha du chauffeur et le prit par le col. Il mit sa bouche au niveau de l’oreille poilue du bonhomme et souffla quelques mots.

« Je peux savoir pourquoi tu t’arrêtes ici, gogole ? »
« Je… Hum… Le bus est en panne et… Il faut attendre que la dépanneuse arrive… »

Alors là, c’était le pompon. Kenshi donna une gifle au conducteur même si ce n’était pas de sa faute et retourna à sa place en râlant. Il était hors de question qu’il reste là à se tourner les pouces, surtout que les jeunes avec qui il discutait étaient de sacrés ploucks. Décidé, il embarqua ses valises et sortit du véhicule. Il allait surement réussir à trouver son chemin d’ici, non ? Il y avait peu d’espoir, mais quand même. L’asiatique se mit en marche, portant docilement ses affaires. Docilement, c’est beaucoup dire, mais il n’abandonnerait jamais ce qui lui appartient au milieu d’une forêt. Les premières minutes furent relativement faciles mais cela ne dura pas. Déjà, le poids de ses valises commençait à peser. Kenshi dut s’arrêter à plusieurs reprises afin de reprendre son souffle. Il avait également l’impression de tourner en rond. Comme il n’y avait ni sentiers ni rien du tout, il était extrêmement difficile de se repérer, voire même impossible. Assis sur une souche, il réfléchissait. D’après lui, il avait fouillé toute la forêt, en vain. Alors qu’il se relevait pour se remettre en marche, il déboucha dans un endroit éclairé par le soleil – le premier depuis qu’il a quitté le bus. Le jeune blond observa la demeure qui s’élevait devant lui. Un vieux château mais qui n’a rien perdu de sa beauté d’antan. Son rêve de ce matin se réaliserait-il ? A première vue, l’habitation n’avait pas l’air habité. Avec quelques réparations et des installations appropriées, il pourrait en faire sa demeure. A nouveau de bonne humeur, Kenshi ouvrit la grille de fer forgé, ses valises toujours avec lui, et s’approcha de l’imposante porte en bois qui devait être l’entrée principale. Il posa sa main sur la grosse poignée et poussa dessus de toutes ses forces, ce qui ne revient pas à grand-chose. Dans un grincement sinistre, la porte s’entrebâilla. Comme l’asiatique était tout fin, il parvint à s’infiltrer dans la pièce sans aucun problème. Il balaya le Hall du regard. Elle était décorée de diverses choses comme des statues, des tableaux, etc. Au fond se trouvaient deux canapés et un fauteuil, une table basse au centre et une armoire à boissons, certainement. Un feu brûlait dans l’âtre de la cheminée, juste à côté. De longs et épais rideaux poussiéreux recouvraient surement une paire de vitres sales. Malgré les bûches enflammées, rien ne disait que cet endroit était habité. Kenshi, déjà à moitié à son aise, alla déposer ses affaires près des canapés et s’y assit. Très confortable bien qu’un peu dure. Il se releva et entreprit une petite visite de cet endroit. Il promena ses doigts sur les décorations, récoltant une grosse pellicule de poussière au passage. Lorsqu’il avait posé ses valises près de la cheminée, il avait remarqué une belle veste noire sur le fauteuil. Ne sachant pas à qui cela appartenait – surement le maitre des lieux, il s’en servit pour se frotter les mains. Après, il s’approcha de l’armoire à boissons et l’ouvrit. De nombreuses bouteilles de vins se dressèrent devant ses yeux. Le petit blond était bien tenté d’en prendre un peu mais où se trouvaient les verres ? Il s’accroupit et chercha dans les étages inférieurs de l’armoire. Voilà, il avait trouvé. Il se releva et observa le verre dans lequel il allait boire. Il ne faudrait pas que celui-ci soit sale. Une fois l’examen passé et les résultats positifs, l’asiatique ne se gêna pas. Il prit une bouteille au hasard dans l’armoire et s’en versa un verre. Mhh, le nectar avait l’air délicieux. Ne prenant pas la peine de ranger ce qu’il avait sorti, il alla s’assoir dans le canapé et approcha le récipient de ses lèvres. Il l’inclina légèrement et laissa couler le nectar sucré dans sa bouche. Une sensation de bien-être l’envahit. Il aimerait vivre ici. Kenshi, à ses aises, croisa les jambes et cala son verre entre ses genoux. Il posa une de ses mains juste à côté de sa cuisse, sur le canapé, et relâcha sa tête vers l’arrière. Un pur moment de détente s’offrait à lui. Tout compte fait, heureusement que le bus soit tombé en panne. Il s’autorisa un sourire et laissa ses pensées vagabonder.
Sujet: Re: On l'attendait tous...   Ven 6 Juin - 23:11
Akumu Eikyuu
Admin
Akumu Eikyuu
Autre / Ne pas divulguer Nombre de messages : 62
Age : 34
Date d'inscription : 31/05/2008

Feuille de personnage
test1: Lui-même, le cadavre de son frère à ses pieds
test2:
Le réveil fut dur ce jour là, une des jambes de Satsuki et également un bras pendaient grotesquement dans le vide. La veille, sans même prendre le temps de se dévêtir, il s'était laissé tomber sur son lit. Le sommeil l'avait très vite happé, on pouvait même se demandait ce qui l'avait autant crevé. Les journées ici n'étaient pas très mouvementées, c'était même plutôt mort et Satsuki se surprenait à rêver de nouvelles victimes à torturer. Il aurait pus assouvir ses cruels désirs sur son frère mais en voyant quel souillon il était devenu, ça le rebutait. Il se refusait de toucher une telle chose cependant, il jouissait de savoir que c'était grâce à lui et à lui seul que son jumeau était devenu ainsi. Enfin bref, les premiers rayons vinrent éclairer les murs couleur sang de la chambre de ce cher Satsuki. Ils vinrent ensuite taper directement sur sa figure, il tenta d'ouvrir un oeil mais la lumière était bien trop puissante donc sans pour autant ouvrir ses yeux, il se redressa et s'assit sur le rebord de son lit. Il porta une de ses mains à son visage et y passa la paume dessus. Satsuki grommela en sentant son bras endolori, le sang n'y avait pas beaucoup circulé cette nuit là. Il resta ainsi durant cinq bonne minutes puis il trouva la motivation nécessaire pour aller se préparer. D’un mouvement, il se retrouva debout et il prit la direction de son armoire machinalement. Satsuki fouilla énergiquement dans sa garde-robe, il en extirpa deux vestes. Il les tendit à bout de bras et après mures réflexions, il prit celle de gauche. Il renouvela cette étape pour le reste de ses vêtements. Une fois le choix des vêtements finis, il entra dans sa salle de bain et fit couler l’eau de la douche. Il enleva ses vêtements et se glissa sous la mini cascade. C’était l’un de ses moments favoris, s’occuper de sa personne n’a jamais était un supplice pour lui. Il est vrai que des fois la motivation le quitte mais ce n’est généralement l’histoire que d’une ou deux heures grand maximum. Après avoir passer un peu plus d’une heure dans la salle de bain, il était enfin prêt à déambuler dans les couloirs. Il sortit de sa chambre, la ferma à clef et commença à arpenter le long couloir. Il s’arrêta devant un miroir, replaça une mèche de cheveux qui selon lui partait légèrement en biais. Satsuki enfila ensuite ses mains dans ses poches et continua sa route.
Le propriétaire était passé par les escaliers de son aile et non ceux qui menaient au Hall, c’était bien plus rapide pour aller à la cuisine. La porte de celle-ci , qui était habituellement jamais fermée, gêna le passage du brun et malheureusement, ses mains étaient bien au chaud dans le fond de ses poches. Il donna donc un violent coup de pied dedans, le bois craqua mais la porte céda et finit par s’ouvrir. Le brun s’approcha de la corbeille à fruit et saisit une pomme, il mordit dedans avant d’aller s’adosser contre le mur.
Un bruit retint son attention, ce dernier provenait du Hall. Satsuki grimaça, qui osait emmerder le propriétaire en fouillant dans l’entrée ? Il quitta la pièce afin de voir qui était l’emmerdeur de première, Satsuki se jura que ça aller être sa fête. D’un pas lent et assuré, il pénétra dans la pièce voisine. Il chercha de son regard noir l’autre, il ne vit qu’un crâne blond dépasser du dossier du canapé. Il s’approcha plus encore et put constater que celui qui se trouvait là était un parfait inconnu. Il se plaça juste derrière le blond et tendit sa main tenant sa pomme au dessus de sa tête. Il lâcha le fruit à moitié mangé sur le blond. Sur le visage pale de Satsuki se dessina un bref sourire. Il fit ensuite le tour du canapé de façon majestueuse et attrapa l’inconnu par le col, l‘obligeant donc à se mettre sur pieds. Le verre tomba au sol et se brisa.


" Tu t’es cru où sale petit con ? "

Le propriétaire continuait de l’empoigner, il le tira jusqu’à la porte d’entrée. Il posa ses yeux sur la porte, celle-ci était déjà ouverte ! Ça lui faciliterait la tache tiens. Il jeta le blond dehors puis revint auprès du canapé, prit les valises qui s’y trouvaient et les jeta également dehors. L’une des valises s’ouvrit laissant ainsi virevolter plusieurs habits. Satsuki regarda le parasite de manière hautaine et supérieur. Il se demandait même pourquoi il ne lui avait pas foutu un coup de pied au cul en plus, histoire de toucher un point stratégique : son coccyx. Cette partie de l’anatomie touchée, la colonne vertébrale en prend un grand coup et cela fait terriblement mal.

" J’ai pas besoin qu’une merde comme toi vienne souiller mon château " Hurla-t-il avant de lui claquer la porte au nez.
Sujet: Re: On l'attendait tous...   Dim 8 Juin - 18:26
Invité
Invité
Anonymous
Les murs étaient recouverts de poussière et une forte odeur d’humidité planait dans l’air. Malgré ces deux inconvénients, Kenshi se sentait parfaitement bien. La chaleur que dégageaient les buches brulées, dans le feu, venait caresser ses jambes nues. En effet, son pantalon était remonté au niveau de ses cuisses. Il appuya ses coudes contre le dossier du canapé et se propulsa vers l’avant. De cette manière, il se retrouva en position assise, le dos droit. Ses petites mains se posèrent sur ses chaussures et, habilement, les défit. Il les envoya valser un peu plus loin et se réinstalla comme il l’était quelques secondes plus tôt. Le blond reprit son verre d’entre ses genoux et but une nouvelle gorgée. Décidément, ce liquide était succulent. Il lui jeta un coup d’œil et découvrit qu’il y en avait encore au moins la moitié. N’ayant plus soif pour l’instant, il le recala à l’endroit où ce dernier était et croisa les bras sur son torse. Ses paupières se fermèrent. Instantanément, il se retrouva plongé dans un monde totalement parallèle au sien. Un rêve ou un cauchemar, certainement. Il était très rare pour Kenshi de penser à ce genre de choses lorsqu’il dormait. Les yeux par lesquels il voyait lui montrèrent une grande forêt. Là-bas, sur la gauche, quelque chose venait de bouger. Le petit asiatique tenta désespérément de découvrir quelle était cette chose mais son corps d’emprunt refusa. Apparemment, il n’était pas là pour savoir ce qui se cachait dans cet endroit peuplé d’arbres. Il se sentit projeté vers l’avant. Quelqu’un l’avait poussé ou quoi ? Pourtant, il n’avait rien senti dans son dos. Son corps se redressa alors qu’il ne le lui demanda pas. Il comprit enfin : il ne le commandait pas du tout et n’avait aucune influence sur ses gestes. Il eut l’impression de trébucher sur une grosse racine, de se prendre une multitude de branches dans la figure et de foncer dans un arbre mais rien, il savait juste qu’il courait. Quelque chose le poursuivait. Bien vite, une main glacée se posa sur son épaule. Tout s’arrêta. Désormais, il avait la marque sur cette partie de son corps. La tête contenant son esprit se tourna et ses yeux s’arrêtèrent sur une forme floue. Il n’eut pas le temps de savoir ce que c’était qu’il se réveilla en sursaut. Une fine pellicule de sueur recouvrait son front. Il y passa sa main et balaya la salle du regard. Lorsqu’il cauchemardait, c’était parce qu’une mauvaise chose allait arriver. Maintenant qu’il était au courant, il allait faire attention où il mettait les pieds. Cette résolution ne dura pas longtemps vu que, quelques secondes après, Kenshi avait refermé les yeux. Ce château lui inspirait confiance, alors à quoi bon surveiller ses arrières alors que l’on pouvait prendre du bon temps ? Une réponse toute faite lui vint à l’esprit : A rien. Il déplaça sa main sous sa nuque, trouvant le dossier du canapé un peu dur, et réfléchit à comment il pourrait aménager cet endroit. L’asiatique était tellement plongé dans ses pensées qu’il n’entendit pas la personne qui venait de pénétrer dans le Hall se positionner derrière lui. Il ne prit conscience de la présence de quelqu’un que lorsqu’une pomme à moitié mangée lui tomba sur la tête. Il ouvrit péniblement les yeux et chercha le coupable. Celui là allait s’en prendre une dans la figure. Non mais quelle idée de faire une chose pareille ! Tout d’abord, le jeune blond ne vit personne. Il tourna la tête sur la droite et découvrit un homme. Le propriétaire des lieux ? Possible. Sans qu’il ne puisse rien faire, cette personne le saisit par le col. Kenshi fut bien obligé de se mettre debout à moins de se faire étrangler. Il le dévisagea. Ce fou pouvait bien voir que rien ne l’atteignait. Qu’il continue son petit cirque, ça n’allait rien faire pour le moment. Bien sur, après, il y aurait les conséquences et Dieu seul sait qu’elles seront lourdes. Le verre, qui était encore coincé entre ses genoux, alla bien vite rejoindre le sol. Il se brisa. Le bruit résonna dans le Hall pendant quelques secondes. L’asiatique plongea ses yeux noirs dans ceux de l’homme et lui répondit.

« Chez moi, évidemment. Il faut être con pour ne pas le voir. Le serais-tu, peut-être ? »

Le blond avait opté pour une voix calme. Il fallait souvent s’y prendre de cette manière pour bien énerver les gens. Des techniques comme cela, il en connaissait énormément. Normal, elles faisaient parti de sa plus grande passion. Pour poursuivre dans sa lancée, l’homme l’emmena de force vers la porte d’entrée. De force n’était surement pas le terme adéquat vu que Kenshi suivait sans râler. Il ne montrait aucun signe de rébellion. Sans plus de cérémonie, il se fit mettre à la porte. Heureusement que le chemin menant au Hall n’était pas fait de graviers sinon il se serait fait bien mal aux pieds. Evidemment, quand on n’a plus ses chaussures à ses pieds. Il fit demi-tour sur lui-même et s’approcha de l’entrée. Le fou venait d’empoigner ses valises et, apparemment, désirait les lui rendre. Avec un sourire hypocrite, Kenshi s’adressa à nouveau à lui.

« N’oublie pas mes chaussures, elles sont près de canapé. Et merci de bien vouloir ranger la valise que tu viens de faire tomber. Si tu sais faire cela, évidemment. Vois-tu, j’ai bien peur que tu sois un incapable. Au fait, jolie tête de zombi. Je t’invite à participer à la fête d’Halloween de la ville, en octobre. A la fin, il y a un prix à gagner. Tu as toutes tes chances ! »

L’asiatique se foutait pas mal de mettre le ‘’ propriétaire ‘’ du château en rogne. Ce qu’il désirait, c’était récupérer ses affaires dans l’état où il les avait laissées. Peut-être était-ce trop difficile pour la personne avec qui il avait à faire. Dans ces cas-là, il n’aurait d’autres choix que de rentrer dans le Hall, ramener tous ses vêtements à un même endroit et donner des conseils au zombi afin qu’il les range correctement dans sa valise. Si cela se passait comme ça, il aurait au moins la satisfaction d’avoir appris à un gogole comment ranger ses affaires. Il ne faut pas penser mais ce genre de choses est assez compliqué. La porte du Hall claqua au nez de Kenshi. Les mains posées sur les hanches, il fit la grimace. Une ancienne de ses répliques lui vint en tête. Il la remania afin qu’elle corresponde à la situation actuelle et s’approcha de la porte. Là, il s’abaissa légèrement et colla sa bouche contre la serrure.

« Alors je te demanderai de quitter les lieux immédiatement au risque de souiller ce château à jamais. Ne pense pas que j’en ai contre toi mais je préfère être franc que de te laisser croire que ce sont les autres qui salissent cet endroit alors qu’en fait, ce n'est pas ça du tout. »

Heureux de son petit discours, l’asiatique se recula et s’adossa au mur. Il glissa sa main dans la poche arrière de son pantalon et en ressortit son portable. Comme il le pensait, il n’y avait pas de réseau en ce lieu reculé de la ville. Il balança sa tête vers l’arrière et la fit reposer contre les pierres froides. Celles-ci étaient toutes humides. Sentant cela, il fit un bon en avant et frotta sa chevelure. Il ne voulait pas puer l’humidité à dix kilomètres à la ronde. Quelques minutes passèrent. Le ‘’ propriétaire ‘’ du château devait peut-être penser que le blond avait lâché l’affaire. A moitié sur de cette hypothèse, ce dernier rassembla ses valises devant la porte et l’ouvrit à nouveau. Pas question de rester dehors trop longtemps, ça pourrait nuire à sa santé. Il fit quelques pas dans le Hall et chercha le zombi du regard. Quand il l’eut trouvé, il s’exclama.

« Ha, tu es là ! Je t’avais pris pour une statue. C’est bien, tu es assorti aux décorations de cette pièce. Enfin, ce n’est pas pour cela que je suis entré. Tout compte fait, je tiens à te prévenir que je vais rester ici quelques jours. A cette heure ci, la forêt n’est pas très sure. Et puis avec toi, je suis sur d’être bien accompagné. N’est-ce pas ? »

Il n’avait pas pu s’empêcher de montrer que la fin de sa phrase était une pure invention. Néanmoins, il lui fit un petit clin d’œil et s’approcha. A quoi devait-il s’attendre, maintenant ? Il haussa les épaules. L’asiatique n’aimait pas trop s’imaginer le futur surtout quand il savait que celui-ci n’allait pas être tout rose. Il préférait de loin attendre et, en temps voulu, parer les attaques qu’il pouvait et subir le reste. Enfin, tout à des répercutions avec lui. Ce n’est pas parce que vous avez l’impression qu’il prend les choses à la légère lorsqu’elles se passent que c’est forcément le cas. Kenshi aime se venger de ce qui lui a été fait. Pour cela, il doit obligatoirement se nourrir de coups, de remarques blessantes, etc. Autrement, comment ferait-il ? Attention, ce n’est pas pour cela qu’il se laisse faire en toutes circonstances ! Ne pensez jamais que vous pouvez vous avancer sans prendre de risques, avec lui. Bref. Le blond se trouvait maintenant au beau milieu de la pièce, fixant l’homme avec attention.
Sujet: Re: On l'attendait tous...   Lun 9 Juin - 21:06
Akumu Eikyuu
Admin
Akumu Eikyuu
Autre / Ne pas divulguer Nombre de messages : 62
Age : 34
Date d'inscription : 31/05/2008

Feuille de personnage
test1: Lui-même, le cadavre de son frère à ses pieds
test2:
Garder son calme, c'est ce que Satsuki devait faire devant le nouvel arrivant. Si ça ne tenait qu'à lui, croyez moi qu'il l'aurait déjà défiguré ce petit et il ne serait certainement plus apte à prononcer le moindre mot. Mais, attendez un instant, ça ne tiens qu'à lui là. Alors pourquoi ne se faisait-il pas ce plaisir ? Il se le gardait sûrement pour plus tard, c'est toujours meilleur quand on attend. Cependant, la patience du propriétaire n'est pas illimitée donc il lui réglerait son compte bien assez vite. Il se suffisait à totalement ignorer les paroles du blond. Ainsi, elles ne l'atteignirent pas et combien même il lui aurait répondu, ça aurait été pour lui parler de la pluie et du beau temps. Satsuki aussi savait énerver son monde, peut être pas de la même manière que Kenshi mais ça avait, dans un certain sens, son petit effet. Après que le blond lui ait dis de ne pas oublier ses chaussures, le propriétaire les chercha du regard. En effet, deux affreuses chaussures dégueulassaient son Hall. Il grimaça mais ne fit rien de plus. Les chaussures resteraient où elles étaient.
Après avoir refermé la porte au nez de Kenshi, le brun s'était dirigé vers les canapés. Il balaya rapidement la table basse du regard et une bouteille de vin s'y trouvée. C'est qu'il ne s'était pas fais chier l'autre. Un vieux vin qui coûtait la peau des fesses, enfin surtout pour ceux qui n'en avaient pas les moyens. Pour les Kurokawa, ce n'était visiblement pas très cher puisqu'ils en possédaient pas mal. Satsuki porta le goulot de la bouteille à son nez et il huma la délicate odeur de cette substance rougeâtre. Un léger sourire apparut sur le visage du jeune homme mais il s'estompa rapidement. Le brun, toujours la bouteille à la main, se dirigea vers la commode et delà, il en sortit un verre. Il remplit celui-ci puis le porta à ses lèvres. Il but une gorgée. Il se passa une main dans les cheveux puis redéposa son regard vers la table. C'est qu'il en avait presque oublier les morceaux de verre qui gisaient sur le sol. Il fallait qu'il les ramasse, pour une fois, il allait faire ce qu'une bonne aurait du faire. Satsuki regrettait de ne pas en avoir une. Il en espérait une docile et prête à satisfaire tout ses désires. C'était décidé, dès le lendemain il se mettrait à la recherche d'une pauvre fille pouvant le servir. Satsuki déposa son verre sur la table et ramassa un morceau de verre tout en faisant attention de ne pas se blesser. Il releva la tête et quelque chose attira son regard. Il se releva et s'avança jusqu'à l'objet qui avait attiré son attention. Il se plaça devant et regarda son reflet. C'était un miroir. Il se pencha un peu plus et porta ses mains à son visage.


" Zombi... N'importe quoi, je suis très bien là. Quel abruti ! "

Satsuki se regarda une dernière fois puis retourna s'occuper de son verre brisé. Une fois tout les morceaux ramassés soigneusement et le liquide essuyé. Il s'autorisa une petite pause. Il s'assit sur le canapé et croisa ses jambes. La solitude avait du bon parfois, il se disait que valait mieux être seul que accompagnait d'une plaie telle que l'autre. Rien que d'y penser, ça l'énervé. Il laissa son imagination vagabonder et la première image qui lui vint en tête était celle de lui étranglant l'autre. Il esquissa un sourire sadique, il aimait bien cette idée. Le propriétaire tendit l'oreille et à part le son du feu qui crépitait dans la cheminée, il n'entendait rien d'autre. Le blond avait arrêté de piailler, il était s'en doute parti. Tant mieux dans un sens. Un nouveau soupir se fit entendre, il fut suivit d'un grognement. Satsuki se faisait du mal en regardant les pompes du blond. Pour les virer de sa vue, il décida d'attiser le feu grâce à elles. Il se leva et s'approcha de la cheminée, les chaussures en mains. Sans aucun remord, il jeta une chaussure et la deuxième rejoignit la première pas longtemps après. Satsuki se tenait debout face à la cheminée lorsque la porte du hall s'ouvrit à nouveau. L'asiatique se tourna vers l'entrée. C'était le fabuleux retour de Kenshi. Il regarda ses bagages.

" Je vois que tu t'es résolu à ranger tes petites culottes tout seul comme un grand garçon. "

Satsuki retourna s'asseoir puis décida de s'acquitter du bla bla habituel. De toute façon, l'idée de rester ici avait l'air de plaire à Kenshi. D'un sens, ça le faisait chier d'annoncer à l'autre un truc qui pourrait lui faire plus que plaisir. Mais bon, il le devait ainsi le blond n'aurait pas de mauvaises surprises. Le brun bailla puis d'un ton lasse il annonça à l'autre la 'terrible' nouvelle. Il se releva, à croire qu’il ne pouvait pas rester en place, saisit un morceau de verre et s’approcha du blond. Arrivé à son niveau, il lui attrapa brusquement le bras. Releva la manche qui cachée la peau de Kenshi. Satsuki serra bien fort son bras, la main du blond devenait toute rouge mais il s’en fichait complètement. Le brun enfonça le verre dans sa peau, le sang coula de part et d’autre de la blessure.

" Bon je vais être clair avec toi. A chaque remarque déplacée que tu me feras, tu auras le droit à une entaille comme celle-ci. Ce n’est qu’un avant goût là. "
Sujet: Re: On l'attendait tous...   
Contenu sponsorisé

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum